MES : l'oxymore qui cache une capitulation

Publié le par Poing rouge

Quelques heures avant le vote, le président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, Jean-Marc Ayrault, déclare :

 

Oxymore

 

Passé l'éclat de rire devant l'oxymore grossier, il s'avère, triste constat, que ça ressemble fort à la novlangue d'Oceania, cette langue officielle qui rend impossible l'expression de la pensée,  dans le roman de George Orwell, 1984.

 

Ce qui est grave ici, pour les citoyens de gauche, c'est le mépris sous-jacent à la formule ! Ce qui fait sourire dans la bouche d'un adversaire politique, un Nicolas Sarkozy, un Jean-François Coppé, un François Fillon, devient, dans la bouche du patron des députés socialistes, une insulte à notre intelligence !

 

En politique, l'oxymore relève de la manipulation, C'est "la Politique de l'oxymore" telle que la définit Bertrand Méheust dans son essai paru aux éditions de la Découvetre en 2009. Il explique comment nous est masquée la réalité du monde par l'oxymore, cet outil du mensonge généralisé,  qui fusionne deux réalités contradictoires : "développement durable", "fléxisécurité", "moralisation du capitalisme", exemples bien connus auxquels il faudra dorénavant ajouter "abstention dynamique"et "abstention offensive". Plus le discours politique est saturé d'oxymores plus le citoyen est désorienté, inapte à exercer son esprit critique. C'est inquiétant de la part de ceux qui prétendent que "le changement, c'est maintenant".  

 

Mais tous n'ont pas capitulé, les élus du Front de Gauche, bien sûr, et vingt députés socialistes que nous sommes heureux de nommer ici.

 

Deputes-FDG

 

Deputes-PS

 

P.S. N'oublions pas Noël Mamère, non inscrit, qui s'est aussi opposé au MES

 

 

 

 

 

 

 

 

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